Pour les outils de workflow, comme pour beaucoup d'autres technologies, les concepts ne datent pas d’hier. Ces outils tentent de donner un support informatique à la mise en place de procédures opérationnelles. Les directions de l’Organisation de nombreuses sociétés ont utilisé des outils de cette nature d’abord pour modéliser les processus, puis pour les mettre en œuvre. Des consortiums ont travaillé depuis des années sur la normalisation des outils qui sont restés très souvent confinés au monde du traitement documentaire.


L’objectif de ces outils est de décrire, souvent à travers une interface graphique, les différentes étapes d’une procédure mettant en relation différents intervenants et une demandant le respect d’une séquence. Après avoir été descriptifs, ces outils ont proposé des moteurs permettant alors de mettre en œuvre opérationnellement les procédures décrites. Ces outils ont ainsi permis la collaboration des différents intervenants en orchestrant les échanges et les validations. Le passage du descriptif à l’interactif a d’ailleurs alimenté bien des querelles entre Directions Informatiques et Directions de l’Organisation !


Comme mentionné plus haut, ces outils ont été utilisés pour des procédures documentaires. N’ayant aucun lien profond avec le reste du système d’information, ils ne pouvaient pas orchestrer les échanges inter applicatifs même si, technologiquement, ils en avaient depuis longtemps la capacité.
Si on imagine facilement l’importance de la formalisation des procédures, l’émergence des processus de normalisation Iso ayant matérialisé cette nécessité, on sait moins que la plupart des systèmes d’information des entreprises cachent dans leurs applicatifs des procédures implicites dont la connaissance disparaît au fil des années.


Pour illustrer ceci on peut prendre le cas de ces entreprises qui disposent de filiales en différents points du globe, chacune opérant sur des systèmes différents. Le groupe cherchant néanmoins à mettre en place des traitements consolidés pour dégager des économies d’échelle, la mise en place d’échanges inter applicatifs devient alors essentielle. Inévitablement, au gré des restructurations, ces règles d’échanges évoluent impliquant une reconfiguration du système d’information.
On parle alors de rigidité du système d’information car, l’adaptation du système aux nouvelles règles métier est longue voire pénible. Pour réaliser ces adaptations, on est souvent obligé de se réapproprier les règles d’origine dont la connaissance a été perdue, puis on tente d’implémenter les nouvelles règles dans tous les applicatifs concernés.
Le monde du Workflow, jusqu’à la naissance de la SOA, restait étranger à ces problèmes d’intégration et d’échanges inter applicatifs